3 avril 2009

Le rituel est maintenant bien établi.

A chaque visite, toute la classe se rend dans la cour du musée pour courir librement afin de se dépenser physiquement après un déplacement en bus. "On va s'échauffer", me disent-ils. Ce moment de défoulement précède un long temps de concentration avec Françoise, notre guide, accompagnée d'Odile, institutrice, un invité du jour qui est un amateur d'art et moi même, photographe. Trois parents d'élèves nous accompagnent.

Aujourd'hui, pour rejoindre la cour du musée, nous traversons l'exposition "Istambul traversée".
Nous sommes très impressionnés par une installation vidéo qui représente un homme torse nu, projeté sur cinq toiles tendues.

99 names. Kutlug Ataman, (né en 1961) Istambul

Le personnage filmé effectue un geste différent, court et répétitif, sur chaque écran. Il semble être plongé dans une transe semblable à celles qu'on trouve dans la pratique soufie. Un bande sonore diffuse un son rythmé qui contribue à l'atmosphère étrange dans laquelle nous sommes plongés.



Théo, Aïcha, Tristan, Laliyah, et Lauryn rencontrent Denis (à gauche), qui est un "Ami des musées de Lille", et ancien géomètre. Il nous présente une œuvre majeure du musée: La descente de Croix de Peter Paul Rubens, peinte en 1616/1617.


Peter Paul Rubens ,1577-1640.
Descente de Croix
. Huile sur toile vers 1617.


Les élèves trouvent le tableau "violent", "sanglant".


Ils reconnaissent tout de suite le Christ blessé au corps, à la tête, aux pieds et aux mains, ainsi que Marie-Madeleine et Marie.






Ils notent la présence des instruments de la Passion dont les clous et la couronne d'épines, de deux échelles, l'importance du drap qui servira de linceul.




Descente de Croix de Peter Paul Rubens et Denis.

Denis aime ce tableau pour ses dimensions imposantes, la force de ses couleurs, la construction de l'ensemble. Nous dénombrons neuf personnages autour du Christ. L'ensemble des éléments du tableau raconte l'histoire de la Passion du Christ.


ETRANGE POSE



Cette fois-ci, nous laissons à nos visiteurs le soin de comprendre cette étrange pose. Nos quatre jeunes élèves se sont installés aux côtés de Denis, devant la Descente de Croix de Rubens. Mais pourquoi donc se sont-ils placés ainsi ? Quel rapport y-a-t-il avec la toile ? A vous de trouver !




Chaque enfant va réaliser un portrait de Denis, soit seul, soit avec d'autres camarades du groupe.
Le tableau est grand. Nous devons donc beaucoup reculer. Notre modèle devient alors tout petit dans le viseur. Nous le faisons se déplacer pour lui trouver une place qui permet en même temps de le mettre en valeur et de conserver un lien entre lui et le tableau qu'il nous a présenté.



Nous profitons du temps de prises de vues pour réaliser quelques croquis de l'œuvre du jour ou d'un autre tableau dans la même salle.



Avant de rejoindre les autres élèves nous visionnons une vidéo où un sentiment de grande vitesse se mêle à une impression de calme absolu. Le temps nous manque, mais nous y retournerons la semaine prochaine.


Pendant cette après midi, Odile et Françoise ont amené les élèves à travers l'exposition Istanbul, traversée. Ils ont repéré plusieurs œuvres qui fonctionnent sur le mode de la symétrie. Nous en reparlerons par la suite, si elles ont pu réaliser avec les enfants un petit reportage.